TERRE BRULÉE
C’est à quelques kilomètres du village de Montigny, dans le hameau de Bury d’en Bas, au milieu des collines du Sancerrois, que le céramiste coréen Seungho Yang a élu domicile il y a 40 ans.
Rien ne prédestinait ce fils de paysans sans fortune à devenir un artiste de renommée internationale. Et pourtant, c’est bien ce lien profond à la terre et aux quatre éléments qui est au centre de son œuvre et a scellé son destin en tant que céramiste depuis maintenant 50 ans.
Partageant sa vie entre la Coréen du Sud, où il cultive également le thé, et la France, il a su créer à Montigny un repère pour tous les amoureux de la terre, véritable ruche artistique où se partagent inspirations, discussions et moments de convivialité autour des cuissons du grand Tongkama, un four à bois gigantesque, construit dans la plus pure tradition coréenne.
Tour à tour exubérant ou méditatif, doté d’un sourire contagieux, Seungho Yang travaille avant tout en laissant son âme dialoguer avec la nature, faisant surgir les quatre éléments (la terre, l’eau, l’air et le feu) à travers son travail.
« Le mot coréen pour nature, chayoun, signifie que chaque existence fonctionne par elle-même, en même temps que toutes les existences sont liées entre elles. Je ne crois pas que ce soit l’homme qui crée ; c’est une affaire de compréhension du chayoun et de la façon d’être soi-même. »